Ouvrage publié aux éditions Atlantica - ISBN 2-35165-023-9
 
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Extrait
 


1099 - Naissance de l'Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem

Sous la protection de Saint-Jean le Baptiste, à deux pas du Saint sépulcre, créé par la famille De Pantaléon, marchand Amalfitain, un hôpital ouvert à tous avait vu le jour à Jérusalem vers 1050, soit quarante années environ avant l'arrivée de la première croisade.

Un frère mineur y soignait les malades et les blessés. Peut être un moine originaire de Provence dont on sait peu de choses, sinon qu'on l'appelait Gérard l’Hospitalier.

Quand les barons de la première croisade arrivent au pied de la forteresse, on ignore si Gérard compte parmi les chrétiens expulsés sur ordre du gouverneur de la ville, s'il a décidé de fuir le carnage, ou s’il est resté à son poste. Mais nous savons qu'au lendemain de l'entrée des croisés dans la cité, il se fait conduire auprès de Godefroy de Bouillon à qui il propose de reprendre son activité de secours aux blessés. Peut-être a-t-il tout simplement, de son propre chef, repris son poste dans son hôpital.


Jean de Lastic, 36ème Grand Maître (gravure)

Les barons lui rendent visite et, stupéfaits de son dévouement, honorent frère Gérard d'une forte récompense financière, rapidement suivie d'un don à l'hôpital qu'il dirige, sous la forme de deux fiefs, Montboon en Brabant et Hessilia en Palestine.

Le moine cherche des bonnes âmes pour l'assister au secours des nombreux blessés et nécessiteux. Dans un premier temps, quatre chevaliers répondent à l'appel et, parmi ceux-ci, Raymond du Puy, que nous allons retrouver. C'est le début de la très longue aventure des Hospitaliers.

Ainsi l'Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem est créé par un moine généreux, Gérard, et quelques valeureux pèlerins. Officiellement reconnue par la bulle* Pie postulatio voluntaris du pape Pascal II le 15 février 1113, la communauté a vocation de veiller sur la ville Sainte et de soigner les malades et les blessés …nos frères les pauvres malades comme seigneurs de la maison, révéremment traités… La bulle papale qui approuve les statuts de la fondation impose à Gérard et ses frères les trois vœux classiques de pauvreté, chasteté et obéissance, et un quatrième, l'hospitalité. En outre, le Saint-père autorise la communauté à élire les futurs successeurs du fondateur de façon totalement libre et indépendante, sans aucune intervention ecclésiastique ou laïque. L'Ordre est donc directement placé sous la protection de Rome, échappant ainsi à toute autorité extérieure.

Les moines décident de porter une robe noire marquée d'une croix à huit branches, symbole des huit Béatitudes du Sermon sur la Montagne (Mathieu V) Rapidement, toute la population et les pèlerins honoreront les porteurs de la croix, signe de dévouement et de générosité.

L'Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem , également appelé l'Ordre des Hospitaliers, ou la Religion, institution charitable, distribue trois fois par semaine de la nourriture aux nécessiteux, aide les pauvres à se marier, recueille les enfants trouvés. Dans les hospices et hôpitaux, les malades sont tenus d'assister chaque jour à la prière qui est généralement dite dans la grande salle où reposent les malades…
 
 
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